Après avoir testé les peintures pour soie liquides que j’ai utilisé depuis le début de mon apprentissage de peintures de fleurs en soie, pratiques et efficaces, j’ai testé les pigments en poudre que j’avais trouvé par hasard en sillonnant les rues de Venise, chez l’Arcobaleno, boutique de pigments et fournitures pour artistes (pigments, fournitures pour peintres, perles, accessoires de calligraphie, etc…), située à dans le quartier San Marco, 3457, calle de le boteghe.
Voici les divers avantages des pigments :
– Le grand avantage des pigments, c’est que l’on peut les diluer autant qu’on veut afin d’obtenir une couleur plus ou moins foncée. En effet, plus on ajoutera d’eau (ou d’alcool, car on peut diluer les pigments avec ces 2 liquides), plus la couleur sera claire.
L’avantage de l’alcool, c’est qu’il s’évapore plus vite que l’eau et permet de passer à l’étape de formation des pétales et feuilles plus rapidement.
Je me suis équipée de pipettes afin d’ajouter l’eau petit à petit et pouvoir noter mes dosages (nombre de gouttes ajoutées).
Il faut par contre s’assurer que les pigments que vous avez sont bien broyés, sinon il faut les passer au mortier ou les broyer de nouveau avec une molette de verre sur une plaque de marbre ou de verre dépolie.
– Elles permettent de teindre à froid toutes sortes de tissus aux fibres naturelles (donc parfait avec de la soie en ce qui me concerne).
– Elles se mélanges à des liants tels que la chaux, la cire, la peinture, le plâtre, etc… pour colorer selon le dosage et le liant employé (dans les Beaux-Arts, la décoration).
– On peut mélanger les pigments entre eux afin d’obtenir de nouvelles couleurs (bien que ce magasin, comme vous pouvez le voir sur les photos, offre un large choix de dégradés de teintes).
– Ils n’ont pas de durée de vie contrairement au peintures liquides.
– On peut aussi trouver des pigments naturels.
– La quantité de peinture que l’on obtient avec un pot est bien plus importante qu’un pot liquide à cause de leur fort pouvoir colorant.
En testant ces pigments, je trouve que les couleurs sont tout aussi belles que celles les peintures liquides.
Le seul bémol est qu’elles sont plus compliquées à utiliser et demandent de l’expérience pour en faire exactement ce que l’on veut, obtenir une teinte particulière et gérer leur dilution.
Pour pouvoir utiliser les pigments en poudre de façon pratique, rien de tel que conserver les petits pots de confiture ou de miel pour préparer leur version liquide à l’avance. Malin non?
Voici les avantages des peintures pour soie liquides que j’utilise (Marabu Silk et Javana) :
– Un large choix de teinte,
– Elles sont résistantes à la lumière,
– Elles se fixent au fer à repasser,
– Ces peintures sont fluides et brillantes,
– On peut les mélanger entre elles pour obtenir de nouvelles teintes,
– Elles peuvent se diluer à l’eau pour obtenir des teintes plus claires.
En ce qui concerne les peintures qui sont utilisées dans les livres de Sayoko Yasuda, il s’agit de petits pots de peinture liquide avec pipette intégrée afin de réaliser les mélanges qu’elle préconise pour réaliser ses fleurs et feuillages. Ceux-ci sont notés dans un tableau pour chaque réalisation. C’est très pratique si l’on veut réaliser ses fleurs telles qu’elles le sont sur les photos. Dans tous les cas, on constate que les mélanges de ces peintures donnent des couleurs fabuleuses et particulières.
Lorsque j’ai commencé mon apprentissage de fleurs artificielles, j’avais déjà pas mal investi dans mon matériel, tissus, livres et autres fournitures. Les peintures de Sayoko sont plutôt chères et c’est pour cela que je ne les ai pas achetées.
Les pots sont petits et j’ai pensé qu’ils se consumeraient vites vu que je comptais faire pas mal de fleurs.
J’avais aussi envie de garder une certaine liberté de choix de couleurs pour mes fleurs et ne pas suivre ces recettes à la lettre, laisser mon inspiration du moment me guider.
