Qu’est ce que le Steampunk?

Rémy Filiol

La semaine dernière, Victorian Woman lançait une toute nouvelle collection inspirée du Steampunk qui lui donné son nom. Ok, mais qu’est ce donc ? Je vous parlerai des lignes essentielles de ce mouvement car le sujet est bien vaste ! Je m’attarderai plus sur l’ambiance de ce genre, son esthétique et son influence sur la mode vestimentaire.

Les origines :
Le Steampunk est un genre littéraire, une branche de la science fiction appelée Uchronie (une fiction qui nous permet d’imaginer ce que serait le monde si un évènement du passé avait eu une issue différente ; un décalage temporel, une version alternative de l’histoire).
Ce mot est né d’une boutade de K.W. Jeter, écrivain américain de science fiction, qui a mentionné ce nom en voulant parler du Cyberpunk lors d’une lettre au Locus Magazine pour décrire son travail ainsi que celui de Tim Powers et James Blaylock. Il voulait faire une description de leur univers fantastique lié à la technologie de cette ère.
Il signifie en traduction mot à mot « punk à vapeur ». Vous rencontrerez sans doute aussi comme mot associés, futur à vapeur, retro-futurisme, ou encore proto-steampunk.
 
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Bien des auteurs se sont adonné à ce genre marqué par une révolution économique et des mentalités, entre fiction et univers de machines. Il s’agit d’un genre qui met en avant le paradoxe (car il s’agit d’un imaginaire futuriste du 19ème siècle) et l’anticipation (ex : Jules Vernes, HG Wells, Mary Shelley et son Frankenstein) où des créations échappent au contrôle de leur créateur. Il se mêle aussi au roman policier, à l’aventure, au fantastique, au western, à la fantaisie urbaine. C’est une littérature aux multiples facettes. Rien que le genre littéraire et ses auteurs sont à eux seuls dignes de l’écriture de plusieurs livres.

Le décor du steampunk : 
Le décor du Steampunk est une société industrielle de la fin du 19ème à l’époque Victorienne/Belle époque. D’où l’association du mot « vapeur » dans une révolution industrielle avec une utilisation massive des machines à vapeur, la mise en scène de pionniers de l’informatique, de la technologique, agrémenté du thème de l’automate et de l’homme contre la machine, la présence d’éléments anachroniques comme les ordinateurs ou les manipulations génétiques, des décors post-apocalyptiques…
 
L’industrie du charbon se répercute sur le décor par son manque de lumière et d’électricité, son aspect terne/métallurgique, ses boiseries sombres, ses métaux, ses engrenages complexes ou décoratifs, ses cadrans et horloges, la lourdeur et la grandeur de ses machines. On y retrouve aussi des moyens de transports tels que le dirigeable et le train. On y aperçoit des personnalités réelles ou imaginaires évoluant dans l’ère Victorienne, des personnages historiques ayant réellement existé, des inventeurs de génie.
Contrairement à aujourd’hui, à l’ère de la miniaturisation extrême et des nano technologies, le Steampunk met en avant une esthétique allant à l’opposé, allant vers le gigantisme, l’exagération des constructions, des complexités, des extravagances, où tuyauteries s’associent aux rouages, où les armes ressemblent à des instruments scientifiques, avec un design 1900 et où masques à gaz et traînes victorienne se rencontrent et cohabitent.
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L’évolution Steampunk :
Ce genre a quitté avec le temps le seul domaine de la littérature et est devenu un mouvement à part entière, jusqu’à créer une véritable communauté de fervents adeptes. Cette communauté a révélé de nombreux artistes vu les prouesses qu’ils réalisent ! Mode, bijoux,  art, customisation d’objet en tout genre, design, sculpture, illustration, …
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Je vous invite à faire quelques recherches sur internet pour découvrir tous ces artistes hors du commun : en tapant « steampunk » dans un moteur de recherche, vous aurez accès à une multitude d’articles et d’images.

 
De nombreuses expositions et manifestations s’organisent à travers le monde où amour de l’histoire du costume, du mécanique, d’histoire, du travail du cuir et du fantastique se dévoile. Un formidable contre-pied à la modernité avec tous ces objets remplaçables et jetables, où l’on voit la création d’une œuvre durable et marquante, forte de son artisanat à valeur humaine et empreinte de savoir-faire.
On assiste à une démocratisation de ce genre jusque sur les podiums, le cinéma, la musique, les jeux vidéo, la bd, les jeux de rôle, les concerts et  les spectacles.
On le retrouve même chez Dysney ! Space Mountain, Tower of terror (la tour de la terreur) : pour ceux qui y sont allés, vous vous rappelez sans doute l’alliance entre l’ère Victorienne, les machineries et tuyaux, le charme retro de son accueil et son univers.

Rémy Filiol

Les films récents :
Les derniers Sherlock Holmes
Le Prestige
3ème volet de la trilogie retour vers le futur.
La ligue des gentlemen extraordinaires
Wild wild west

Quelques groupes musicaux ayant adopté cette imagerie : 
 
Abney park
Dr. Steel,
Cinema Strange pour ne citer qu’un des plus connus.
Voilà pour les grandes lignes. Pour en savoir plus, je vous conseille un ouvrage complet abordant toutes les facettes de ce genre complexe et de ses origines : « Steampunk, l’esthétique rétro-futur », Etienne Barillier.
Mais vous avez surement remarqué les belles photos qui illustrent cet article ! Et bien, c’est parce que j’aimerai aussi vous faire connaître un artisan-bijoutier de talent que j’ai découvert sur internet et qui me fait le plaisir de nous montrer son travail sur le thème du Steampunk.

Un artiste bijoutier Steampunk à l’honneur : Rémy Filiol dont la marque se nomme Elessar Bijouterie :

Rémy Filiol

Ce talentueux bijoutier de 25 ans crée des bijoux inspirés d’histoire, d’art, des subcultures de l’univers underground (gothique entre autre), du tribal, de l’esthétique Victorienne où se mêlent métaux, cuir et latex. Passionné d’archéologie, son désir est de créer des bijoux imposants par leur esthétique mais aussi imposant par le sens même de leur existence. En effet,  Rémy, en façonnant et oxydant ces merveilles leur donne une réelle personnalité. Par son savoir-faire, il cherche à lier intimement ces œuvres d’art à leur porteur. Non seulement il redonne à son art son importance d’autrefois mais il redonne aussi aux bijoux et leur porteur une histoire commune, des bijoux emprunts de symboles et de significations.
 
L’or est un métal qui l’inspire.  En effet, son matériel de prédilection reste le laiton appelé aussi aurichalque, signifiant en Gaélique « qui imite l’or ».
 

Suivez son travail sur Facebook.
Sa boutique en ligne : Elessar Bijouterie.
 

Crédit photo :
Rémy Filiol.
Olivier Pirot.

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